À Contrecœur, un projet de fermette multipotentielle reçoit 20 000$ du Fonds de transition socio-écologique

Des projets à impact permanent sur la collectivité nous inspirent

Dans la série « Construire nos possibles », voici le projet Rabiole et Dux’elles – Fermette multipotentielle à Contrecœur, lauréat d’une bourse de 20 000 $ provenant du Fonds de transition socio-écologique de la Caisse d’économie solidaire.

En janvier 2023, ni le projet, ni même l’idée n’avaient encore germé à Contrecœur. Cette ville de la Montérégie est située sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent. Elle est à la fois maritime  (le terminal du port Montréal),  industrielle (sidérurgie), agricole (de grandes cultures pour les animaux) et de conservation de la nature (parc Barbe-Denis-De La Trinity et parc régional des Grèves). La croissance démographique est importante. Au printemps 2023 y naît un tout premier projet de culture maraîchère biologique pour la communauté locale dans un but d’éducation alimentaire, de renouer avec la nature et de desservir la communauté de la municipalité régionale de comté de Marguerite-D’Youville.

En avril 2023, l’OBNL Entre l’assiette et nous obtient de la ville un terrain de 4 acres pour produire des légumes écologiques (avec un début de démarche de certification bio). Les délais sont courts. On planifie et on y va une étape à la fois. À la mi-juin, on sème des fines herbes, des micro-pousses et plus de 35 variétés de légumes et de fruits, les plus populaires : tomates, concombres, courgettes, différents choux, laitues, poivrons, courges, melons, rabioles, radis, haricots… On planifie une mise en marché de proximité. De jeunes familles, des couples sans enfants, des personnes plus âgées s’abonnent aux paniers de légumes prépayés (entre 300 et 500 dollars pour 15 paniers). Pour donner accès au plus grand nombre, l’organisme accepte que d’autres donnent de leur temps en échange de légumes. Les légumes seront aussi offerts dans les marchés fermiers.

Ils ne sont que 2 travailleurs, 1 gestionnaire et 12 bénévoles à semer, planter, cueillir. S’ajoutent les 4 membres du conseil d’administration de l’organisme Entre l’assiette et nous, dont Laurie Pagé, présidente de l’OBNL.

On veut donner accès à des aliments sains. La fermette multipotentielle, et éventuellement le projet éducatif et agrotouristique qui l’entoure, n’existeraient pas si ce n’était du plan de communauté nourricière de la Ville de Contrecœur et du Fonds de transition socio-écologique de la Caisse d’économie solidaire. On commence aussi à développer un réseau d’approvisionnement local en discutant avec des commerçants et restaurateurs locaux ainsi qu’avec des représentants de certaines institutions telles que le CHSLD. – Laurie Pagé, gestionnaire et présidente

Le restaurant de l’organisme et ses ateliers culinaires pourront revaloriser les surplus de récoltes de cette première année d’apprentissage, et même le IGA local a proposé d’acheter une partie de la production. Pour mesurer les résultats, les promotrices se sont donné des indicateurs :

  • Développer des connaissances sur la terre : test de production sur deux types de sol avec un minimum de 25 cultures
  • Nourrir la communauté : fournir en légumes écologiques au moins 100 ménages de Contrecœur et des environs (Indicateur : nombre d’abonnements et ventes aux marchés)
  • Produire de façon écologique : utiliser des intrants certifiés biologiques et entamer le processus de certification biologique.
  • Mobiliser la communauté : obtenir l’aide d’au moins 20 bénévoles lors de corvées à la ferme ou d’autres activités liées aux opérations de la ferme.

C’est parti pour plusieurs années!

 

Pour en savoir davantage sur le Fonds de transition socio-écologique de la Caisse d’économie solidaire.

Photo : gracieuseté Entre l’assiette et nous.

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