La Coop MADAAM offre un espace de création aux artistes et artisanes montréalaises

En partenariat avec la Caisse Solidaire, le média InfoBref nous fait découvrir des organisations qui ont un impact social ou environnemental positif à travers la série « Initiatives d’impact ».
Nous vous proposons un article sur la Coop MADAAM, membre de la Caisse solidaire depuis 2021, récipiendaire de la Bourse Jeunes entreprises collectives, d’un Fonds d’aide au développement du milieu ainsi que d’un soutien de 350 000 $ provenant du Fonds Grand Mouvement.

La coopérative de productrices du Mouvement autogéré des artistes et artisanes montréalaises soutient les professionnelles du milieu des arts visuels et des métiers d’art dans le développement de leur carrière. C’est la première coopérative canadienne de femmes à être propriétaire de ses locaux.
La Coop MADAAM offre à ses 15 membres un lieu de travail «pérenne et abordable» qui favorise le partage de connaissances et d’outils de création, ainsi que l’enrichissement interdisciplinaire. 

L’initiative

La mission principale de la coopérative est de fournir un espace de travail sécuritaire et les outils dont elles ont besoin à des artistes et artisanes montréalaises, explique à InfoBref Violaine Tétreault, membre fondatrice et présidente de la Coop MADAAM.

Les 15 membres de la coop ont pu intégrer leurs ateliers dans le quartier Rosemont en avril dernier. Tous les espaces de création sont actuellement loués. Mais de nouvelles membres pourraient éventuellement être accueillies si l’espace est repartagé.

La Coop MADAAM est un collectif de femmes où chaque membre à «une position égale dans la prise de décision», précise Violaine Tétreault, qui est ébéniste, maroquinière, designer, et propriétaire de la marque éco-responsable Veinage.

La coopérative veut:

  • préserver et faire évoluer le savoir-faire des femmes artistes et artisanes; et
  • créer un legs matrimonial à transmettre aux futures générations.

C’est aussi un lieu qui permet:

  • de «mêler» une variété de professionnelles des arts et des métiers d’art; et
  • de «mutualiser leurs pratiques et leurs outils».

Violaine Tétreault souligne la belle dynamique de la coopérative, qui est, dit-elle, enrichie au quotidien «par la sororité» de ses membres. Dans leurs espaces communs, les membres de la Coop MADAAM donnent et suivent des ateliers, organisent des expositions et des portes ouvertes, et partagent leurs clientèles.

Les porteurs

La coopérative a été créée en 2021 par plusieurs artistes et artisanes qui souhaitaient «sécuriser leurs espaces de créations». Elles ont eu l’idée de devenir propriétaires de leur lieu de travail face aux «hausses faramineuses» du prix de leur loyer, et lorsque leur propriétaire leur a interdit pendant la pandémie d’accéder à leur atelier.

Nous en avions ras-le-bol de ne pas avoir de contrôle sur nos espaces de créations, dit Violaine Tétreault, qui déplore que beaucoup d’artistes et artisanes soient obligées de quitter Montréal. C’est une tristesse pour la ville, dit-elle: la métropole va s’appauvrir de sa richesse culturelle.

L’impact 

La coopérative de productrices montréalaises veut:

  • contribuer à la croissance d’une économie d’entraide;
  • favoriser des modes de travail et de déplacement et des pratiques artistiques éco-responsables.

Depuis qu’elles sont installées dans leurs ateliers, ses 15 membres:

  • partagent leurs outils et leurs matériels;
  • s’approvisionnent localement (Canada et États-Unis);
  • et utilisent, pour créer, 70% de matières récupérées.

 

Crédit photo : Coop MADAAM / Jérôme Guibord

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