Vilavi en action pour réduire l’itinérance

L’organisme Vilavi offre depuis plus de 30 ans des programmes résidentiels et externes de prévention et de traitement des dépendances, d’hébergement de personnes ayant un Trouble du Spectre de l’autisme (TSA) et de logements sociaux avec support communautaire. Au cours de la dernière année, Vilavi a reçu des prêts autorisés de plus de 973 000$ pour des projets principalement dirigés à la réduction de la crise de l’itinérance.

Vilavi fait peu les manchettes. Pourtant, l’organisme à but non lucratif participe à maintenir des services d’hébergement spécialisé et de logements permanents aux plus mal pris d’entre nous. À Montréal, Vilavi possède et gère 7 édifices, dont 6 maisons de chambres et une maison de studios. Au total, on compte 125 logements dont le taux d’occupation est supérieur à 95 %.

Avec une perspective humaniste très affirmée, Vilavi participe à soulager des hommes et des femmes aux prises avec des surdoses, des rénovictions, ou menacés par les fermetures de RPA. Par sa mission axée sur le progrès social, l’organisme s’intéresse aux composantes de la pauvreté et des inégalités sociales telles que la crise de la main-d’œuvre, les enjeux de qualification, la prévention, l’occupation des refuges par des demandeurs d’asile qui n’ont pas accès à un revenu, l’itinérance des femmes, le dumping en santé mentale…

Dans son dernier rapport annuel, on peut lire « Pendant que la situation se dégrade en matière d’accès au logement, et plus globalement de lutte à la pauvreté, les gouvernements tentent avec acharnement de transférer l’offre de service vers des organismes communautaires déjà submergés par la détresse des personnes dont ils doivent assurer l’accompagnement. »

On n’imagine pas tout ce que doivent « gérer » ces organismes communautaires. En amont de l’accompagnement, des services s’ajoutent l’acquisition, la construction et la rénovation puis l’entretien des édifices. Vilavi est à ce titre exemplaire dans les efforts déployés dans le maintien des actifs. À Montréal, en plus d’être en phase de reconstruction de deux bâtiments locatifs, Vilavi a aussi refait le revêtement extérieur d’une troisième maison de chambres en 2024.

Le directeur général, Bruno Ferrari, mesure en partie la réussite de la mission par le taux d’occupation. Notre objectif est « d’accroître le nombre de logements sociaux à Montréal et surtout d’en faire des lieux de vie sécuritaires. »  Son équipe constate qu’elle accueille de plus en plus de femmes et de nouveaux arrivants.

De plus à Terrebonne, Vilavi opère depuis 2006 un Centre de traitement des dépendances pour lequel une partie des prêts autorisés en 2024 a permis d’éliminer le vieux système de chauffage à l’énergie fossile pour le remplacer par un système électrique.

Monsieur Ferrari d’ajouter « chaque personne à sa propre histoire de carences, d’instabilité, d’enjeux éducationnels. Nous n’offrons des logements qu’à des personnes autonomes, fonctionnelles, qui ont dû pour certains régler leur problème de dépendance. Et tous nos locataires doivent être admissibles au programme de subvention au loyer ».  Avec conviction, il insiste qu’avoir un logement sécuritaire est une clé importante vers la réinsertion sociale. Dans la crise actuelle, lorsqu’on donne accès à un logement, les locataires ne veulent généralement plus déménager.

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